Jeseong Park
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Une représentation post-moderne de la pré-modernité : Le travail en sous-traitance
Le travail en sous-traitance reflète à la fois la crise de la notion et celle de la réalité. Il s’agit d’une représentation post-moderne de la féodalité ou de la pré-modernité. D’une part, il est possible de comparer le travail en sous-traitance avec le fait que, dans la société agricole coréenne avant la modernité, les propriétaires des riziers faisaient les mareums, les intérmédiaires, géraient leurs métayers. D’autre part, il implique une possiblité de la transition de l’organisation hiérarchique du travail à celle en résaux, où ce n’est cependant pas la relation horizontale du contrat, mais celle verticale du pouvoir, qui règne. Pourtant, il est interdit d’ignorer les dangers d’exploitation intermédiaire qui y se cachent. Le travail en sous-traitance founit ainsi une belle occasion pour rechercher le sens des principes juridiques de la modernité dans la relation féodale ou pré-moderne qui représente à son tour une forme de l’époque où on parle de la post-moderne. Que devons-nous penser ou imaginer pour répondre à cette question du Sphinx ?
biographie
Né dans un petit village au sud-est de la péninsule coréenne, j'ai vévu 20 ans à la campagne. Cette enfance serait l’une des sources qui m’ont influencé de penser de ce que signifie l’agriculture à l’ère de la crise naturelle et, donc, humanitaire. A l’âge de 20 ans, j’entrais à la faculté du droit à l’Université nationale de Séoul. Ma vie comme étudiant à Séoul pourrait se résumer en une vie d’engagement. Engagement pour la démocratie et la question du travail. Il a constitué un motif déterminant pour moi d’étudier le droit du travail. En préparant mon mémoire sur le lock-out, je trouvais le droit français du travail intéressant. Pour aller plus loin, je venais en France et rencontrais M. Supiot. Le séjour à Nantes me permettait d’avoir une vue plus large sur les rôles anthropologiques du droit du travail. Après ma soutenance en 2005, je suis rentré en Corée et j'ai commencé ma carrière professionnelle à l’Institut coréen du travail, un établissement publique propre à la recherche de la question du travail. Acutellement, je suis préoccupé de la question du travail en sous-traitance, car elle ne reflète pas seulement l’auto-portrait de la société coréenne, mais également a quelque chose à dire pour l’avenir du droit du travail.