Frederick Cooper
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Citizenship Between Empire and Nation: France and French Africa, 1945-1960
I am writing a book on "imperial citizenship" from 1946, when all "subjects" in the French empire became citizens, until the independence of French Africa in 1960. Citizenship is a claim-making construct, not simply a status, and the concept took on new meaning as it was deployed in a colonial, African context. African political leaders tried to add substance to French citizenship-insisting on social and economic equality as well as equitable political institutions. Political mobilization, dialogue, and confrontation in the 1950s brought out tensions between assertions of difference and equality, between African claims to nationhood and efforts to turn empire into a federation in which sovereignty would be shared. Exclusionary concepts of nationality and citizenship were not a direct carry-over of colonial patterns, but a reversal of the pattern of 1945 to 1960. Both sides of the colonial divide had to make themselves national.
biographie
Docteur en histoire en 1974, Frederick Cooper est professeur d’histoire à New York University. Il a été professeur invité à l’École des hautes études en sciences sociales, à l’École normale supérieure et à l’Université Paris 7.
Spécialiste de la colonisation et de la décolonisation de l'Afrique, il a d'abord étudié les mouvements sociaux en Afrique de l'Est avant de se tourner vers l'histoire du colonialisme en Afrique subsaharienne. Cherchant à éclairer les raisons de la crise traversée par les États africains sans s'enfermer dans le "débat stérile mettant en cause tantôt l'héritage colonial, tantôt l'incompétence des gouvernements africains", il définit les États coloniaux et postcoloniaux comme des "États gardes-barrières" (gatekeeper states), dans lesquels le pouvoir économique se concentre à l'intersection du territoire et du monde extérieur et dont les sources de revenus reposent sur les taxes sur les marchandises. Pour Cooper, la faiblesse de ces États gardes-barrières s'expliquerait par le comportement des élites dirigeantes, qui usent de tous les moyens pour contrôler la barrière et renforcer leur position.