Les recherches de Rochelle Pinto sur les récits du territoire du XIXe siècle examinent les traces des Thomistes et d’autres philosophies européennes qui ont influencé la pensée politique portugaise ainsi que la construction de systèmes gouvernementaux dans les colonies. Elles traitent de la façon dont ces idées ont créé des arguments dans la relation à la terre et à l’économie agraire, tout en les combinant avec l’approche physiocratique française et l’approche ethnographique britannique. Les romans et les traités ont intégré ces récits civilisationnels indigènes traitant de l’agriculture établie. C’est pourquoi les discours concernant la terre ont à la fois intégré et résisté à ses éléments évoquant la vie agraire, les castes et l’installation du village en Inde.
Les courants de pensées philosophiques et économiques des siècles précédents au Portugal restent peu étudiés bien qu’ils persistent dans les écrits du XIXe siècle. Bien que le XIXe siècle ait vu l’émergence de théories d’économie politique et d’autres conceptions émanant des Lumières anglaises et françaises, des traces de philosophies moins dominantes persistaient et continuaient à définir les idées politiques du XXe siècle. Des recherches récentes ont commencé à retracer l’influence des philosophies jésuites dans le champ de l’économie, mais leur intégration dans la vie quotidienne de l’empire portugais, et particulièrement pendant les derniers siècles à Goa, n’a pas encore été étudié.