Didier Méhu

Didier Méhu
01/09/2006
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias
pas FIAS

dates de séjour

01/09/2021 - 31/01/2022

discipline

Humanités
Histoire médiévale
Sciences de la religion

Fonction d’origine

Professeur

Institution d’origine

Université de Laval

pays d'origine

Canada

projet de recherche

Culte chrétien et modes de structuration sociale et spatiale (Ve-XVe siècle)

Le lieu du culte chrétien a joué un rôle fondamental dans les modes de structuration sociale et spatiale tout au long du millénaire médiéval (Ve-XVe siècles). À partir de deux points d’observation, l’un au début de la période, l’autre à la fin, et de deux modes d’approche, l’un sur les discours des clercs l’autre sur l’organisation concrète des formes de l’occupation humaine, le présent projet entend permettre une meilleure compréhension des processus de polarisation déterminés par l’Église au cours du « long Moyen Âge ».

biographie

Didier Méhu mène des recherches sur l’histoire sociale de l’Occident médiéval, principalement pendant le haut Moyen Âge et le Moyen Âge central (IVe-XIIe siècle). Il s’intéresse aux relations entre les discours produits par l’Église et les pratiques sociales, notamment l’organisation de l’espace, les dynamiques du peuplement, la construction et l’ornementation des églises. Ses travaux le portent à croiser l’histoire, l’histoire de l’art, l’archéologie, la liturgie. Les rituels, les conceptions du corps, l’évolution des modes de représentation et notamment de la sculpture anthropomorphe, la théologie et l’esthétique de l’architecture sont autant de thèmes qu’il croise et insère dans une histoire sociale.

 

Depuis 2014, il a engagé des recherches sur les IVe et Ve siècles, et plus particulièrement sur la période comprise entre les années 380 et 420. L’objectif est de montrer que cette période a constitué une véritable révolution symbolique  portée par l’épiscopat chrétien, que l’on peut considérer comme l’acte de naissance de l’Église médiévale et, peut-être, un moment décisif d’une dynamique sociale nouvelle qui a rompu radicalement avec celle de l’Empire romain.

 

Il prépare depuis plusieurs années un ouvrage sur la longue histoire des rituels de dédicace d’église, depuis le IVe jusqu’au XIIe siècle, qui tendra à montrer le rôle important, et jusque-là négligé, des siècles antérieurs à l’Empire carolingien dans la mise en place d’un paysage social polarisé par les églises.

 

Depuis 2019, il est engagé dans un programme collectif de recherche sur les monuments et le territoire du monastère de l’Île-Barbe, près de Lyon.

 

Il s’intéresse parallèlement au rôle social de l’historien médiéviste dans la société occidentale contemporaine et à la nécessité de mener une réflexion épistémologique sur ses pratiques et leurs répercussions.