Alessandro Pizzorno
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Le problème du fondement électoral de la démocratie
J’ai bâti le cadre de ma recherche sur les éléments suivants :
I. Observations relatives aux développement du système électoral dans les Etats de démocratie representative, qui portent à mettre en relief quatre types de tendances : 1. Tendance historique qui oriente le décisions politiques visant à éviter, limiter ou détourner la vérification populaire (‘accoutanbility’), et à la remplacer par celle qu’on appelle verification institutionnelle ou horizontale. 2. Accroissement et aggravation des difficultés techniques telles qu’elles rendent pratiquement impossible que la population puisse comprendre la nature et le conséquences des décisions politiques. 3. Tendance des électeurs à forcer les décideurs politiques à intervenir sur des problèmes de courte période. 4. Augmentation séculaire de l’absentéisme électoral, de l’inscription aux partis politiques, de l’intéret pour la culture politique, du tas de confiance dans la classe politique continuellement en baisse, et des phénoménes apparentés.
II. Nature du développement historique des fonctions attribuables au sytème électoral.
Les élections ont une fonction particulière du point de vue de la constitution d’un Etat quand, dans une unité sociale, elles se manifestent sous forme de révoltes, émeutes, insurrections ou autres tentatives de destruction du pouvoir établi.
III. La recherche incluera une analyse des principaux théoriciens de la représentation politique : Burke, Madison, Sieyes, J.S. Mill, Pitkin, Manin, Rosanvallon, Urbinati, etc.
biographie
Né en 1924, Alessandro Pizzorno est une des principales figures de la sociologie italienne. Docteur en philosophie en 1949, ses premiers travaux de sociologie portent sur le mouvement ouvrier. En 1961, il est l’un des trois premiers titulaires en Italie d’une chaire universitaire en sociologie (avec Franco Ferraroti et Giovanni Sartori). Il poursuit sa carrière d’enseignant dans diverses universités, notamment Ancône, Oxford, Milan, puis Harvard. De 1987 à 1995, il est professeur à l’Institut universitaire européen de Florence.
En observant les mouvements sociaux et les comportements politiques, A. Pizzorno cherche à comprendre ce qui pousse les gens à s’engager dans l’action. Il forge une théorie de l’action collective, selon laquelle le ressort de l’engagement est la construction identitaire et le besoin de reconnaissance. Ses analyses connaissent une large notoriété en sociologie et en science politique. À partir des années 1980, il étudie les mécanismes et les logiques de la corruption dans les pays occidentaux.