Pierre Akendengue

Pierre Akendengue
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias

dates de séjour

01/02/2009 - 31/05/2009

discipline

Arts et études des arts

Fonction d’origine

Musicien et chanteur

Institution d’origine

- (Gabon)

pays d'origine

Gabon

projet de recherche

Résidence d'artiste

biographie

Né en pays Nkomi sur les bords de la lagune Fernan Vaz à Awuta (Gabon), Pierre Akendengué artiste inclassable fait partie des grands maîtres de la musique africaine contemporaine, et cela depuis bientôt quatre décennies.

 

La vocation d’Akendengué pour la musique naît pendant ses années d’enfance au Gabon. Elève au collège Bessieux de Libreville, il apprend le solfège et découvre le chant grégorien qui fait écho à la musique traditionnelle de son Fernan Vaz natal. Arrivé en France à l’âge de 22 ans pour se faire soigner une maladie des yeux et poursuivre ses études, c’est dans ce pays qu’il va se construire en tant qu’artiste et entamer sa carrière musicale.

 

En 1967, à 24 ans, il s’inscrit au Petit Conservatoire de la chanteuse Mireille, où il termine troisième au concours "La fine fleur de la chanson". C’est aussi à Paris qu’il rencontre le producteur et musicien, Pierre Barouh grâce à qui, il boucle son premier album en 1974, "Nandipo", un disque centré autour de son enfance. Deux ans plus tard, avec Africa Obota, véritable ode à l’Afrique, il obtient le Prix de la Jeune Chanson Française de la SACEM. C’est un véritable succès. Avec Africa Obota, Akendengue plonge ses racines musicales dans cette France d’exil et récolte en retour la reconnaissance du public Français, jusqu’à son choix de retourner au Gabon en 1985.

 

Depuis lors, Pierre Akendengué n’a cessé de prendre une part active dans la promotion de la musique gabonaise avec notamment la formation des jeunes dans le cadre d’une initiative appelée le « Carrefour des artistes ». Cela ne l’a pas empêché de poursuivre sa brillante carrière avec notamment la sortie de l’album Lambarena en 1993. Pour cette rencontre inédite entre les cantates de Jean-Sébastien Bach et les chants de la forêt équatoriale, il s’entoure de 250 de ses concitoyens pour les chants et d’une cinquantaine de musiciens classiques français. Ce projet ambitieux, où l’émotion déborde, permet de démontrer que le sens du Sacré s’exprime d’un continent et d’une époque à l’autre, et que les rencontres peuvent s’opérer entre cultures différentes.

 

Celui qui se définit ainsi : « J’ai toujours revendiqué mon identité africaine et clamé haut et fort mon indignation face aux massacres perpétrés dans ce continent, à la misère qui y sévit et à l’immense solitude de cette partie du monde abandonnée à son triste sort. La teneur, le lyrisme et la force des textes m’ont valu l’appellation médiatique de chanteur engagé », va de nouveau se livrer à une analyse sociale de son continent avec l’album Maladalité (qui contracte les mots maladie et alité).