Tatjana Thelen
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Soins, parenté, État : (Re)produire l'appartenance et la différence
Les soins, la parenté et l'État sont profondément enchevêtrés. Les technologies qui sous-tendent les tests de paternité et de génomique, par exemple, s'appuient sur des idées communes quant à l'importance de l'ascendance comme constituant la parenté, et les traduisent en divers droits et obligations de donner et de recevoir des soins ainsi qu'en formes d'appartenance, y compris la citoyenneté. Ces conceptions génèrent l'inclusion de certains individus, mais aussi la différence, l'exclusion ou la marginalisation d'autres populations internes et externes. En dépit des critiques des sciences sociales sur l'essentialisation de concepts tels que la parenté, l'ethnicité et la nation, la naturalisation de l'appartenance reste très présente dans les discours politiques et publics. Dans mon projet, je cherche à poursuivre et à étendre mes recherches antérieures à l'intersection de divers débats disciplinaires en explorant la façon dont la parenté et l'État sont mutuellement constitutifs et émergent par le biais de négociations de soins. Parmi les résultats attendus figurent plusieurs publications. La première est un manuel sur la parenté et la politique qui servira de passerelle épistémologique et d'outil d’enseignement entre les disciplines. La deuxième publication examinera les utilisations et les conséquences des technologies de la parenté et des soins en relation avec l'appartenance politique. Un troisième objectif est de développer un programme de recherche durable en explorant deux thèmes liés : la production de la différence par l'évaluation des soins de la parents par les acteurs étatiques locaux et l'influence des idées et des technologies de mesure de la parenté dans la traduction des obligations de soins, qui sont souvent définies par les acteurs étatiques.
biographie
Tatjana Thelen est professeure titulaire au département d'anthropologie sociale et culturelle de l'université de Vienne. Elle a auparavant occupé des postes à l'Institut Max Planck d'anthropologie sociale, à l'Université Humboldt de Berlin et à l'Université de Zurich. Elle a effectué des travaux de terrain en Hongrie, en Allemagne, en Roumanie et en Serbie. Elle a dirigé en 2016-2017 un groupe de recherche interdisciplinaire sur la parenté et la politique au Centre de recherche interdisciplinaire de Bielefeld (ZIF), avec des collègues de Los Angeles, Zurich et Bayreuth.