Paola REVILLA

Paola REVILLA
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias
pas FIAS

dates de séjour

01/01/2023 - 30/06/2023

discipline

Histoire ancienne
Anthropologie et ethnologie

Fonction actuelle

Professeure

Institution actuelle

Université catholique "San Pablo" (Bolivie)

pays d'origine

Bolivie

lien internet

projet de recherche

Tutelle, paternalisme et travail coercitif à la croisée de l’expérience du travail afro-descendante et indigène (Charcas / Bolivie, 16e -19e siècles).

Ce projet de recherche propose d’étudier l’articulation complexe entre la tutelle en tant qu’institution socio-juridique, l’idéologie paternaliste et le travail coercitif entre le 16e et le 19e siècle. Il donne de la perspective historique aux formes de relation générées sous la figure socio-juridique de la tutelle dans les mondes du travail de l’Amérique du Sud coloniale que, dans certains cas, sont des problèmes sensibles non résolus du présent dans l’interaction sociale entre les citoyens boliviens. L’analyse se concentre sur une lecture conjointe de l’expérience des enfants, des jeunes et des adultes dans cette situation, dans l’intersectionnalité de leurs multiples catégories d’identification au sein de la logique paternaliste de l’administration de la société coloniale. Une attention particulière est accordée au lien entre les pratiques de tutelle (matérielles et discursives) et l’exercice de la validation du travail coercitif.

biographie

Paola Revilla est historienne bolivienne. Elle est titulaire d’un Doctorat en Histoire de l’Université du Chili et de l’EHESS à Paris et a été boursière postdoctorale au Bonn Center for Dependency and Slavery Studies (BCDSS) de l’Université de Bonn. Elle est membre de la Société Bolivienne d’Histoire, de la Red Latinoamericana Trabajadores (RedLatt), du Laboratoire Mundos Coloniales y Modernos (PUC, Chile) et du groupe de travail international «Repenser les marges» (identités, discours et pratiques face au pouvoir des Colonnes Rouges). Elle s’intéresse à l’histoire sociale, du travail, juridique et des idées. Depuis plusieurs années, elle mène des recherches sur l’esclavage et d’autres formes de servitude dans la région ibéro-américaine entre le 16e et le 19e siècle, en mettant l’accent sur la population africaine et indigène à Charcas, Bolivia. Elle enseigne actuellement à l’Universidad Católica Boliviana San Pablo (UCB-SP) et à l’Universidad Mayor de San Andrés (UMSA) à La Paz, en Bolivie. Son dernier livre, intitulé « Entagled coercion. African and Indigenous Labor in Charcas (16th-17th centuries) » fait partie de la collection Work in Global Perspective éditée par Andreas Eckert, Sidney Schaloub, Mahua, Sarkar, Dmitri van den Bersselaar, Christian G. De Vito (Berlín / Boston : The Gruyter Oldenbourg, 2021, vol. 9).