Mamadou Diawara

Mamadou Diawara
pas labex
pas Eurias

dates de séjour

01/10/2015 - 30/06/2016

discipline

Anthropologie et ethnologie

Fonction d’origine

Titulaire de la Chaire d’anthropologie

Institution d’origine

Université Goethe de Frankfurt sur le Main (Allemagne)

pays d'origine

Allemagne

projet de recherche

Les médias locaux face aux médias occidentaux dans un contexte d’oralité en Afrique

La musique est produite en Afrique subsaharienne dans un contexte empreint d’oralité. L’anthropologie des médias en Afrique fut discrète, voire invisible, avant 2002. Mais une fois les médias utilisés comme moyen pour transformer les communautés, ils passionnèrent les anthropologues. L’objet de l’étude est de comprendre quand, pourquoi et comment les acteurs recourent ou s’abstiennent de recourir à leur propre norme de production et de diffusion du savoir, et quand ils l’opposent à celle de l’État. Comment se transforment la musique et son exécution publique (performance) que s’approprie un individu nommé l’auteur ? Et comment s’inscrivent les droits d’auteur dans un contexte qui les ignore (à l’exemple du Blues aux Etats-Unis) ? Le projet de recherche, comparatif à tous égards (anthropologie, histoire, droit vu et vécu par les gens du commun), vise l’écriture d’un livre qui dépeindra cette scène vivante de la bataille pour le droit.

biographie

Mamadou Diawara est titulaire de la Chaire d’anthropologie de l’Université Goethe de Francfort/Main depuis 2004. Ancien directeur de l’Institut d’anthropologie, il est directeur-adjoint de l’Institut Frobenius. Fellow du Wissenschaftskolleg zu Berlin, ancien Henry Hart Rice professor en anthropologie et en histoire à l’Université de Yale, il fut professeur d’histoire au département d’histoire de l’Université de Georgia à Athens (2002-2003, USA). Il est le porteur principal du projet de recherche Excellence Cluster : « Émergence des ordres normatifs (DFG) » de l’Université de Francfort. Il est également directeur-fondateur de Point Sud, centre de recherche sur le Savoir local à Bamako (Mali). Il fut le lauréat de la bourse John G. Diefenbaker 2010-2011. Ses recherches portent sur les traditions orales et l’histoire, les médias et les questions de développement en Afrique subsaharienne.