Lorenzo Vinciguerra
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projet de recherche
la Grande Guerre et les politiques constitutionnelles de la République de Chine depuis l’ère Yuan Shih-Kai jusqu’à la révolution nationaliste
Les rationalismes de l’âge classique européen semblent s’être détournés radicalement d’un topos de la tradition, symbole de la condition humaine : le labyrinthe et son image de la quête du sens. La recherche de la méthode (meth‘odos) et du novum organum, élus au rang de nouveaux instruments de la constitution des sciences, s’est faite au détriment de l’idée très ancienne de voie (‘odos), de chemin, de cheminement. L’enquête à laquelle nous nous livrons porte sur la littérature notamment philosophique de cette époque où la référence (explicite ou implicite) à l’image des labyrinthes et à ses avatars permet de déceler le travail de démarcation conduit par la modernité vis-à-vis de la tradition. La question de l’oubli, voire du refoulement, du modèle labyrinthique est lui-même symptomatique d’un nouvel ethos, d’une nouvelle manière d’être au monde qui commence à s’imposer en Occident. Celle d’un homme endossant les habits du « maître et possesseur » d’une nature dont il se serait extrait sur la voie d’une émancipation par la maîtrise des sciences et des techniques. Il sera à charge de cette enquête de montrer comment ce programme prométhéen rencontre des résistances et que le schéma labyrinthique ne perd pas de sa pertinence au moment même où l’on semble vouloir s’en affranchir.
biographie
Lorenzo Vinciguerra (1964), de nationalité italienne et française, est issu d’une famille de peintres (côté français) et de juristes (côté italien). Il a grandi et s’est formé en Italie où il a étudié la peinture et la philosophie. Il a étudié à l’École des Beaux-Arts de Brera de Milan, où il a été l’élève de Vincenzo Ferrari, et à l’École normale supérieure de Pise. Diplômé de l’Université de Milan, où il a été élève de Carlo Sini, pensionnaire de l’École normale supérieure de Paris, il est également agrégé de philosophie et docteur de la Sorbonne. Il a enseigné dans les Universités de Paris I Panthéon-Sorbonne, Grenoble et Reims. Il est actuellement Professeur à l’Université d’Amiens où il dirige le Centre de recherche en arts et esthétique (EA 4291). Il a donné des cours et des conférences dans les Universités de différents pays en Europe et ailleurs (Russie, Brésil, Argentine, Canada, Tunisia, Israël). Depuis 2007 à l’EHESS de Paris, il anime avec François Flahault et François Dingremont le séminaire Anthropologie générale et philosophie. Ses travaux portent sur la philosophie de l’âge classique (Spinoza et le spinozisme en particulier), l’anthropologie philosophique et la philosophie de l’art.