Ioulia Podoroga

Ioulia Podoroga
01/01/2008
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias

dates de séjour

01/10/2016 - 30/06/2017

discipline

Philosophie

Fonction d’origine

Collaboratrice scientifique

Institution d’origine

Université de Genève (Suisse)

pays d'origine

Russie

projet de recherche

Pouvoirs de l’abstraction. Circulations du concept d’abstrait, autour de Kandinsky (France, Allemagne, Russie)

Le centre de ce projet est le concept d’abstrait, tel qu’il a été formulé et mis en pratique par Kandinsky dans ses écrits théoriques. Il ne s’agit pas uniquement de suivre l’évolution de ce concept à travers son œuvre, mais de partir du principe que le concept d’abstraction connaît une importante circulation dans l’Europe du début du XXe siècle. Au cœur de ces mouvements de circulation Vassily Kandinsky joue un rôle de catalyseur. Son œuvre théorique sera envisagée à la fois comme point d’arrivée du concept d'abstrait, parce que Kandinsky subit l’influence des réflexions antécédentes sur l’abstraction, et point de départ, parce que le contenu conceptuel qu’il donne au terme abstrait, en lien avec sa pratique artistique, relancera dans de nouvelles directions les débats sur l’abstraction. La circulation de ce concept s’effectue entre plusieurs pays (Allemagne, France, Russie) et plusieurs domaines théoriques (théories d’artistes, philosophie, histoire de l’art, littérature). La meilleure manière d’étudier ces circulations sera de distinguer les trois aires nationales dans lesquelles évolue Kandinsky, puisqu’elles s’opèrent chaque fois différemment. Il s’agira de dégager un double mouvement de transformation du concept d’abstrait : depuis les théories philosophiques, littéraires et esthétiques vers la réflexion sur l’art de Kandinsky, et à partir de Kandinsky vers les conceptions philosophiques qui l’ont repris à leur compte.

biographie

Docteure en philosophie, Ioulia Podoroga soutient sa thèse en 2009 à l’Université de Lille-3, sous la direction de F. Worms, intitulée « Durée : le travail du concept dans la philosophie de Bergson ». La même année, elle soutient une thèse complémentaire en Russie, à l’Université d’Etat en sciences humaines (Moscou), avec le titre: « Les images de la durée dans la philosophie de Bergson », sous la direction d’Elena Petrovskaïa. Elle poursuit ses recherches postdoctorales à l’Université de Mayence (2010-2011), au Centre Marc Bloch de l’Université Humboldt de Berlin (2011-2012) et à Columbia University (New-York). Depuis 2012, elle travaille à à l’Unité de russe de l’Université de Genève, engagée d’abord en tant qu’assistante-postdoctorante (2012-2013), ensuite comme collaboratrice scientifique.