Jan E. M. Houben
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Pānini, sa grammaire, leur monde
Dans l’élaboration d’un nouvel humanisme mondial et intégratif, le sanskrit a évidemment un rôle important à jouer, à côté des trois langues classiques de l’humanisme médiéval, que sont le latin, le grec et l’hébreu, et à côté d’autres langues classiques importantes du monde comme l’arabe et le chinois. Il est donc utile d’examiner la nature et l’histoire de cette langue classique importante, qui est l’une des rares langues ancienne ayant une évolution et une tradition continues - non sans des transitions et des ruptures importantes - jusqu’à nos jours. Le sanskrit possède, en outre, une grammaire, celle de Pāṇini (IVe av. notre ère), qui est à la fois beaucoup plus avancée, plus détaillée et plus ancienne que les anciennes grammaires disponibles pour d’autres langues classiques tels que le grec (Denys le Thrace, IIe s. av. notre ère), le latin (Varron, Ier av. notre ère ; Priscien de Césarée, VIe), l’arabe (Sibawayhi, VIIIe) ou l’hébreu (Ibn Ganāh, XIe). Comment la langue sanskrite, dans son ancien contexte socio-linguistique, était-elle décrite par cette grammaire, et comment la « vie » de cette langue a-t-elle été influencée par cette grammaire ? Ce sont les principales questions que traitera ce projet de recherche.
biographie
Depuis sa nomination en 2003 à l’EPHE, Section des sciences historiques et philologiques, en tant que directeur d’études sur le thème « Sources et Histoire de la Tradition Sanskrite », Jan E.M. Houben enseigne et mène ses recherches sur les traditions grammaticales et l’histoire de la pensée scientifique en Inde, ainsi que sur le narratif et le rituel dans les textes védiques. Après avoir réalisé à l’Université d’Utrecht (Pays Bas), de Vancouver (Canada) et de Lausanne (Suisse), des recherches sur la philosophie de la langue proposée par le grammairien-philosophe Bhartrhari, il a obtenu en 1992 son titre de docteur (PhD) à l’Université d’Utrecht. Une version remaniée de sa thèse de doctorat a été publiée en 1995. De 2011 à 2014, il est engagé dans un projet de recherche sur les pāṇinéens pre-modernes et sur la fonction et le contexte original de la grammaire de Pāṇini (“Pānini et les Pāṇinéens des XVIe et XVe siècles”, Pondichery).