Angela Creager
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La santé environnementale dans l'histoire mondiale : mouvements transfrontaliers et science de la réglementation des substances toxiques
Comment les connaissances scientifiques influencent-elles - ou non - la réglementation des substances toxiques ? Angela Creager tente de répondre à cette question à travers l'histoire d'un test de toxicité largement utilisé, connu sous le nom de test d'Ames (du nom de son inventeur), qui a été développé en 1973 comme un moyen rapide et facile d'identifier les substances qui provoquent des mutations génétiques. L'idée qui sous-tend ce test, à savoir que les cancers sont causés par des mutations, reste à ce jour le cadre principal de la biologie du cancer. Pourtant, la loi fédérale américaine visant à réglementer tous les produits chimiques commerciaux, qui a été promulguée en 1976 après que le test d'Ames soit devenu disponible, n'exigeait pas que les nouveaux (ou anciens) produits chimiques soient testés pour déterminer s'ils provoquaient des mutations. En revanche, les sociétés pharmaceutiques ont adopté le test d'Ames de manière uniforme dans le cadre de la sélection de médicaments potentiels.
Les recherches d'Angela Creager portent sur les raisons scientifiques, politiques et juridiques qui expliquent l'inégalité des exigences en matière d'essais de produits chimiques. Ce faisant, elle élargit notre compréhension de la prise de décision réglementaire pour y inclure les matériaux et les pratiques scientifiques. Elle examine également la manière dont ces outils réglementaires ont été repris par les organisations internationales qui ont harmonisé les normes des tests toxicologiques dans les années 1970 et au-delà.
biographie
Angela Creager est titulaire de la chaire Thomas M. Siebel d'histoire des sciences à l'Université de Princeton, où elle enseigne au département d'histoire. Elle est membre de l'American Philosophical Society et de l'American Association for the Advancement of Science. Ses travaux ont été soutenus par la National Science Foundation, le National Endowment for the Humanities et les National Institutes of Health.