François GAUTHIER

François GAUTHIER
pas labex
pas Eurias
pas FIAS

dates de séjour

01/10/2022 - 30/06/2023

discipline

Sciences sociales

Fonction actuelle

Professeur

Institution actuelle

Université de Fribourg (Suisse)

pays d'origine

Canada

lien internet

projet de recherche

Critiquer le mythe moderne du désenchantement : Dessiner des alternatives.

Ce projet aborde de manière critique l’un des récits les plus durables et les plus profondément enracinés de l’Occident : son « désenchantement «. Le projet principal considère le récit du désenchantement comme un mythe fondateur de l’Occident, et examine deux versions opposées mais complémentaires empruntés à la France républicaine (Marcel Gauchet) et à l’Amérique du Nord libérale (Charles Taylor). Cet exercice permet de faire la lumière sur les hypothèses implicites et les erreurs empiriques et analytiques sur lesquelles ces théories sont construites, soutenant l’hypothèse que le mythe moderne du désenchantement agit pour sacraliser l’Occident et empêche un rapport égalitaire et équitable au «Reste» du monde en général, et à l’Islam ainsi qu’aux ex-colonies en particulier. Le projet définit quatre questions urgentes pour lesquelles ce mythe est préjudiciable et des alternatives sont nécessaires : 1) la crise environnementale ; 2) l’accueil des migrants, l’intégration et les relations postcoloniales ; 3) repenser la religion ; et 4) faire face à la crise de la démocratie. Le sous-projet exploite les archives d’Émile Poulat à l’IEA de Nantes pour examiner et évaluer comment les sciences sociales ont pensé la religion et comment leurs principales approches sont pénétrées par le mythe du désenchantement.

biographie

François Gauthier est professeur de Science des religions au Département de Sciences sociales de l’Université de Fribourg en Suisse depuis janvier 2013. Québécois ayant grandi sur les rives de l’Outaouais entre anglophonie et francophonie, il s’est installé à Montréal où il a d’abord étudié les sciences naturelles, la physique en particulier, avant de découvrir les voyages et les Sciences humaines et sociales. Après avoir complété un doctorat à l’Université du Québec à Montréal et effectué deux séjours postdoctoraux en France, il occupa un premier poste de professeur dans son alma mater de 2009 à 2012. Ses recherches empiriques se sont d’abord faites en marge, dans les mouvances altermondialistes et les fêtes techno, avant de s’intéresser au festival Burning Man aux États-Unis et aux ramifications de la contre-culture jusque dans lesdites spiritualités holistiques ou alternatives. Pratiquant volontiers une sociologie trempée dans l’anthropologie et inversement, sont projet plus vaste vise à comprendre les mutations religieuses et politiques dans nos sociétés globalisées. En plus d’avoir dirigé et publié de nombreuses publications, il est corédacteur de la « Revue du MAUSS » semestrielle et cofondateur et corédacteur-en-chef de la nouvelle revue de langue anglaise « MAUSS International ». Il est également membre fondateur du mouvement Convivialiste.