Warren Sack
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projet de recherche
Research project Decoding Digital Democracy
Aujourd’hui, des programmes informatiques dotés d’une intelligence très limitée jouent de nombreux rôles dans notre quotidien : des personnages non-joueurs (PNJ) dans les jeux vidéos, des interfaces vocales pour téléphone (ex : système Siri sur Apple) et des programmes informatiques qui ont automatisé toute une série de métiers comme celui d’agent de voyage (sites Internet de voyage), de guichetier de banque (distributeurs automatiques), de bibliothécaire (moteurs de recherche), de fonctionnaires électoraux (dispositifs de vote électronique) et de fonctionnaires du gouvernement. En effet, les systèmes automatisés sont devenus les décideurs principaux du système juridique américain en excluant la prise de décision humaine de la procédure de résiliation des prestations sociales individuelles, en ciblant les personnes à exclure du transport aérien, en identifiant les parents sensés toucher des allocations pour enfant à charge et instruisant les organismes publics de lancer des mesures de recouvrement contre lesdits parents, en purgeant les électeurs des listes électorales et en jugeant les petites entreprises non-éligibles pour des contrats fédéraux. Dans le langage de la conception logicielle, ces systèmes automatisés sont connus sous le nom d’« agents » ou « robots ». La vie quotidienne, qui exige de nombreuses interactions avec les agents, se déroule dans le cadre de ce que j’appelle la « condition informatique ». Je propose un projet afin d’examiner les théories utilisées dans la conception des agents logiciels et d’explorer pourquoi ils constituent de sérieux défis pour la démocratie dans la condition informatique. Quelles sont les théories de la conception logicielle contemporaine qui la rendent si toxique envers les atmosphères démocratiques ? Comment pouvons-nous éviter un avenir où la démocratie, régime des humains, deviendrait le règne des machines ?