Laure Guirguis

Laure Guirguis
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias

dates de séjour

23/02/2015 - 16/07/2015

discipline

Sciences politiques

Fonction d’origine

Chercheuse

Institution d’origine

Département de science politique, Université de Montréal (Canada)

Fonction actuelle

Chercheuse associée

Institution actuelle

Centre d'Etudes Sociologiques et Politiques Raymond Aron (CESPRA), EHESS, Paris (France)

pays d'origine

France

projet de recherche

Révolution, charisme et démocratie : représenter le « peuple »

Partant des processus révolutionnaires initiés dans l’aire arabe, ce projet propose de mener une analyse de la violence autosacrificielle dans les dynamiques de « communautarisation émotionnelle » en période de rupture historique –ce qui implique l’introduction de l’imprédictible dans le cadre de la recherche et, partant, détermine plusieurs exigences méthodologiques. Il s’inscrit dans une réflexion sur le charisme et les transformations politiques et symboliques du monde contemporain. Si le terme de démocratie ne se réfère pas simplement à un concept normatif ou à une utopie, sans valeur heuristique pour l’analyse des sociétés contemporaines, il importe de mettre en exergue, d’une part, les revendications éthiques inhérentes à certaines dynamiques passionnelles. D’autre part, il importe d’articuler l’interprétation des textes de la pensée politique moderne à celle des modes de figuration de communautés politiques « émotionnelles ».

biographie

Titulaire d’une licence de chinois (INALCO 2000) et d’un Master 2 en philosophie politique (Paris X Nanterre, 2003), Laure Guirguis a soutenu sa thèse de doctorat "Fait minoritaire et violence structurelle". Émergence d'une "question copte" et mutations contemporaines de la scène politique égyptienne, à l'EHESS, en 2011. Elle a obtenu la bourse postdoctorale Banting (CRSH, Canada), puis une bourse de l’Orient-Institut Beirut, où elle s’est engagée dans une nouvelle recherche sur les gauches arabes et les imaginaires révolutionnaires dans les années 1960-70, poursuivant de la sorte une réflexion sur la violence politique. Après avoir été membre associée à l'IREMAM (Université d’Aix-Marseille), au Cérium (Université de Montréal) et au CEIFR (EHESS Paris), elle est désormais chercheuse associée au Centre d'Etudes Sociologiques et Politiques Raymond Aron (CESPRA) à l’EHESS. Ses thématiques de recherche portent notamment sur les gauches arabes, la violence et le pouvoir en Egypte, au Liban et à Oman, et plus largement au Moyen-Orient.