Katrin Becker

Katrin Becker
pas labex
pas Eurias

dates de séjour

01/10/2018 - 30/06/2019

discipline

Droit

Fonction d’origine

Chercheuse

Institution d’origine

Université du Luxembourg (Luxembourg)

pays d'origine

Luxembourg

projet de recherche

Le sujet et l’institution. Une relation juridico-linguistique entre autonomie et obligation

Le projet a pour prémisse l’incontournable entrelacement linguistique entre le sujet et l’ordre institutionnel de la culture. En essayant de combiner les conceptions poststructuralistes du rôle de la langue avec celles de l’anthropologie dogmatique – d’un côté dans le sens d’un moyen normatif-hétéronomiste de constitution de la subjectivité, et, de l’autre côté, comme médium d’un décalage continu de sens – le projet vise à analyser les discours culturels, juridico-théoriques et publics en vue de repérer des évolutions relatives aux concepts de subjectivité, d’institutionnalité et de loi. Mettant l’accent sur la manière dont la mondialisation contribue à estomper les frontières et les limites, ainsi que sur l’accroissement des mouvements identitaires et nationalistes, le but sera d’identifier les dynamiques dialectiques possibles entre la relation (linguistique) du sujet à l’institution et les transformations dans la terminologie respective.

biographie

Katrin Becker est collaboratrice de recherche en « droit et culture » à l’université du Luxembourg. Après avoir suivi une formation en droit, elle entame des études de langues, littératures et civilisations françaises et allemandes, à la Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität à Bonn et à l’université Paris-Sorbonne. Après avoir obtenu son master de l’université Paris-Sorbonne, elle travaille comme traductrice trilingue dans un cabinet d’avocat à Paris. À la suite de la traduction allemande du livre de Pierre Legendre Le Désir politique de Dieu, elle reprend le chemin académique et écrit sa thèse de doctorat sur la relation entre le droit et la littérature dans la perspective de l’anthropologie dogmatique. Après un séjour d’enseignement à la Duke University aux États-Unis, elle soutient, en 2015, sa thèse de doctorat à l’université du Luxembourg et à l’université Paris-Sorbonne. Ses recherches portent sur la relation linguistique entre le sujet et l’ordre institutionnel, sur les fondements juridiques et linguistiques de la subjectivité et de la culture, sur le rôle de la littérature et de l’esthétique dans la culture et le droit, ainsi que sur les phénomènes actuels de mondialisation, de multilingualisation et de migration et leurs effets sur les conceptions traditionnelles de la subjectivité, de l’institution et de la loi.