Claus Halberg

Claus Halberg
Résidents Labex RFIEA+
pas Eurias

dates de séjour

01/10/2016 - 30/06/2017

discipline

Philosophie

Fonction d’origine

Enseignant, chercheur, écrivain

Institution d’origine

Université de Bergen (Norvège)

pays d'origine

Norvège

projet de recherche

Phénoménologie, naturalisme et normativité

Ce projet développe une défense de la phénoménologie naturalisée. Il s’agit d’une approche interdisciplinaire de l’étude de l’esprit humain développée par des figures clés de la tradition phénoménologique (Husserl, Heidegger) intégrant les sciences cognitives expérimentales avec une approche descriptive de l’expérience consciente à la 1ère personne. La phénoménologie naturalisée a été initiée durant les années 1990, entre autres, par le neurobiologiste Fransisco Varela et d’autres chercheurs basés au Centre de Recherches en Epistémologie Appliquée de l’Ecole Polytechnique de Paris. Malgré son succès, des adhérents de l’orthodoxie classique de la phénoménologie ont attaqué sa naturalisation en affirmant notamment qu’une telle approche de l’étude de l’esprit risquait d’alimenter la crise culturelle du nihilisme qu’Husserl considérait comme la conséquence inévitable d’une position naturaliste. D’autres attaques revendiquent que la phénoménologie ne peut tout simplement pas être naturalisée pour des raisons structurelles essentielles. Ce projet examine les contre-arguments possibles en faveur de la phénoménologie naturalisée. Il établit le bien-fondé et l’opportunité, jusqu’ici inexploitée, d’une rencontre entre les travaux de Merleau-Ponty et de Canguilhem sur la philosophie de l’organisme, tous deux s’inspirant du travail de Kurt Goldstein sur la psychopathologie humaine.

biographie

Claus Halberg est enseignant vacataire de philosophie, chercheur indépendant et écrivain dont les recherches portent sur la phénoménologie, la philosophie des sciences cognitives, la philosophie de la biologie et l’étude des genres. Originaire d’une ville du sud de la Norvège (bien que de nationalité danoise) il entame sa formation supérieure à Bergen en 1998. En août 2006, il reçoit une bourse doctorale à la Faculté de sciences humaines de l’Université de Bergen où il soutient avec succès sa thèse en 2013 sur la philosophie de la nature de Merleau-Ponty avec Dorothea Olkowski de l’Université du Colorado et Felix O’Murchadha de l’Université nationale d’Irlande comme membre dujury. Durant cette période, il a assuré de nombreux postes temporaires en tant qu’enseignant ou chargé de travaux dirigés en philosophie, encourageant ainsi la pensée critique des étudiants de première année, tout en donnant des cours magistraux en étude de genre à l’Université de Bergen.