Travail : quand le numérique se substitue au réel

date de sortie

01/06/2015

D’ici une dizaine d’années au plus, presque tous les « objets » d’une organisation (les hommes, les machines, les transactions...) auront leur image dans le système d’information (SI), en temps réel. C’est déjà le cas pour la plupart des objets : chaque agent, chaque objet important « existe » dans nos SI sous forme de fichier ou dans une base de données.

 

Une projection numérique des organisations
Au-delà des particularités liées à chaque métier, il existe une tendance transverse à la numérisation des processus, qui fait converger, sinon son contenu, au moins les formes du travail (voir « Numériser le travail. Théories, méthodes et expérimentations », Saadi Lahlou, Valery Nosulenko et Elena Samoylenco, Lavoisier, 2012). L’expertise tend à se sédimenter dans les systèmes informatiques et les progiciels ; le professionnalisme consiste de plus en plus à bien savoir utiliser ces dispositifs. Seul ou en collaboration, le travail consiste à nourrir ces dispositifs, à les enrichir avec des données de qualité, à les maintenir aux conditions opérationnelles et à les faire évoluer. La tendance est déjà à la mise à jour automatique de cette image. Bientôt, partout, la position et l’état de ces objets seront actualisés en temps réel. C’est déjà le cas déjà par exemple dans le domaine logistique grâce aux systèmes de capteurs embarqués. On va ainsi vers une « projection numérique » de l’entreprise, c’est-à-dire la création d’une image numérique de l’ensemble de ses états et processus reliée en direct par le SI aux objets réels. Cette image sert à faire du reporting, du pilotage, du retour d’expérience, de la prévision. La montée en puissance des SI, transverses à l’entreprise ou spécifiques à chaque métier, est à la fois un indicateur et le moteur de ces évolutions. Et cela va vite !

 

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fellows

Psychologie, psychiatrie et psychanalyse
24/02/2014 - 30/08/2014
01/09/2014 - 24/12/2014

institut

01/01/2008
01/02/2011