Rania Stephan

Rania Stephan
pas labex
pas Eurias
pas FIAS

dates de séjour

01/09/2023 - 30/06/2025

discipline

Arts et études des arts

Fonction actuelle

Artiste – Réalisatrice

pays d'origine

Liban

projet de recherche

ARCHIVES DU FUTUR (suite)

Le projet de recherche de Rania Stephan intitulé « ARCHIVES DU FUTUR » s’articule autour de la science-fiction produite dans les pays arabes du pourtour méditerranéen, dans la littérature, l’art contemporain et le cinéma, en vue de développer un projet artistique personnel lié à ce genre, déjà abordé dans deux de ses films précédents, ainsi que dans un projet artistique intitulé « IN MY MIND’S EYE » présenté dans la foire d’art international contemporain FRIEZE à Londres en octobre 2022, avec le concours de sa galerie Marfa’ Projects Beyrouth.
 
Cette recherche se situe dans la continuité de cecelle entreprise durant la première résidence de Rania Stephan à l’Iméra entre février et juillet 2022, et constitue une base nécessaire pour la finalisation de son projet artistique qui se développe en trois étapes. Il s’agit de continuer sa recherche d’archives et de documentation sur ce sujet, d’écrire le scénario d’un film de fiction science-fiction intitulé Mémoires pour un Privé #2, et enfin, de développer le projet d’une installation artistique à partir d’archives trouvées au Mucem lors de sa première résidence marseillaise.

biographie

Née à Beyrouth au Liban, Rania Stephan fait des études supérieures de cinéma à l’université de LaTrobe en Australie puis à Paris VIII en France.

Naviguant entre art vidéo et documentaire de création, ses films conjuguent un travail sur l’archéologie de l’image, l’identité et la mémoire. Les plus récents, ancrés dans la réalité turbulente de son pays, offrent un point de vue personnel sur des événements politiques complexes et violents ; mêlant documentaire brut et approche poétique, des rencontres de hasard sont filmées avec humour et compassion.

Le travail sur l’archive est un enjeu central de son travail. Utilisant aussi bien les images fixes que mouvantes, son approche – en partie de détective et en partie de monteuse – interroge des images qui entrent en collision, en multiplication, en super-imposition et en résonance, pour retracer des absences et remémorations inhérentes à ces images.

Sa carrière professionnelle est riche et variée, travaillant en tant qu’assistante à la réalisation avec notamment Elia Suleiman (Intervention divine) et Simone Bitton (Rachel, Mur, Citizen BIshara) ; elle est aussi caméra et monteuse sur des long métrages documentaires et des films d’anthropologie visuelle : Le Cortège des captives de Sabrina Mervin (Prix Mario Ruspoli, Bilan du film ethnographique, Paris, 2007), En attendant Abu Zeid de Mohammad Ali Atassi (Prix International Georges de Beauregard & Prix des Médiathèques, FID Marseille 2010), Catherine ou le corps de la passion de Emma Aubin Boltanski (Sélection officielle Festival International Jean Rouch 2013), Panoptic de Rana Eid (Prix de Meilleur Premier film, Jihlava Festival, Sélection Festival Locarno 2017), Le Ciel pleura 40 jours de Sabrina Mervin (Sélection officielle Festival International Jean Rouch 2022), Map Kembé (Tenir !) de Nathalie Luca.

Son premier long métrage Les Trois Disparitions de Soad Hosni (70’ – 2011) considéré comme un classique contemporain, est internationalement reconnu et obtient de prestigieux prix, notamment le Prix de l’Artiste, Biennale de Sharjah 10 (E.A.U.) ; Prix Renaud Victor F.I.D. Festival International de Cinéma de Marseille (France) ; Prix de la meilleure réalisatrice – Festival International du Film Doha Tribecca (Qatar). Son deuxième long métrage Le Champ des mots : Conversations avec Samar Yazbek(70’ – 2022) vient d’obtenir le prix du meilleur film au festival du film de la Villa Médicis à Rome en septembre 2022. Depuis juin 2021, elle est artiste associée au CéSor, laboratoire d’anthropologie de l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) campus Condorcet Paris France.

Son travail artistique est représenté par la Galerie MARFA’ à Beyrouth.