Mémoire et histoire polyphoniques

auteur

Silvio Marcus de Souza Correa

date de sortie

01/06/2014

discipline

Histoire moderne

À l’instar des études postcoloniales, certains historiens décèlent les traces d’un passé colonial dont le bilan ne fait jamais l’unanimité. Décoloniser l’histoire reste cependant une cible pour plusieurs africanistes. Mais que connaît-on des démarches décolonisatrices de la mémoire collective et comment est faite sa mise à jour ? Il va sans dire que les historiens ne sont pas les « gardiens de la mémoire » quoique l’histoire et la mémoire se côtoient.

 

Pour une nouvelle génération, le passé colonial est nuisible, il fait honte. Ce regard critique vers le passé peut orienter quelques actions. Par exemple, la remise en question du nom de la rue des Maures (Mohrenstraße) à Berlin, que certaines organisations souhaitent remplacer par Nelson Mandela Straße1. Cet hommage posthume dégage un conflit d’intérêts puisque d’autres organisations envisagent de donner le nom de Nelson Mandela à une place dans la capitale allemande. D’ailleurs, pour la nomination de cette même place, d’autres soutiennent le nom du leader herero Samuel Maherero2. Les pétitions pour dédommagements, les protestations lors de commémorations « officielles » et la création de nouveaux mémoriaux ou musées sont d’autres exemples.

 

L’histoire et la mémoire interpellent de plus en plus les groupes dont les expériences souvent traumatiques vécues par les leurs ne s’accordent pas avec certains discours pour une histoire nationale ou pour une seule mémoire collective. De nos jours, l’histoire et la mémoire sont plurielles. Les États nationaux doivent faire face au pluralisme actuel et également à celui du passé. Par rapport aux expériences vécues ici et ailleurs, l’histoire et la mémoire en dégagent des notes dissonantes qui ressemblent à de la cacophonie. En tout cas, on est loin d’une musique agréable à l’oreille de tous, notamment à celle habituée à l’unisson du chant nationaliste.

 

Le façonnement de la mémoire et « l’histoire en miette » relèvent de la reconnaissance des différences (religieuses, ethniques, sociales, de genre, etc.) longtemps cachées sous le tapis d’une histoire nationale ou d’une mémoire collective qui renvoyait souvent à l’idée d’un seul peuple sur un territoire. L’étiolement de l’histoire et de la mémoire peut toutefois offrir des fragments pour bâtir une mosaïque où la pluralité peut être mise en évidence. Quelques exemples du colonialisme allemand en Namibie poseront quelques jalons pour la réflexion sur la mémoire au pluriel et une histoire postcoloniale en tant que récit polyphonique.

 

En 2004, un ouvrage collectif parut en Allemagne à l’occasion du centenaire du génocide en Namibie. Dans la préface, les historiens Joachim Zimmerer et Jürgen Zeller affirmaient qu’il s’agissait d’un « trauma national ». Il faut préciser que la nation en Namibie est assez récente et que les groupes « ethniques » qui la composent (y compris la minorité allemande) n’ont pas vécu de la même façon le génocide lors de la guerre coloniale (1904-1908). La rétrospective du passé reste donc émaillée par le présent.

Selon la typologie de Reinhard Koselleck, on peut saisir une approche anticoloniale dans la nouvelle historiographie allemande. Si l’histoire écrite (Auf-schreiben), dont la temporalité s’inscrit dans la courte durée, est celle des « vainqueurs » ; l’histoire accumulative (Fort-schreiben) prend du recul par rapport à l’histoire apologétique, et cela malgré le risque d’interférence subjective de la part de ceux qui ont vécu l’expérience. Dorénavant, l’histoire réécrite (Umschreiben) plus d’un siècle après l’événement, se rapproche du côté des « vaincus ». Du moins, les historiens sont plus sympathiques à leur cause.

 

Le génocide en tant que « trauma national » risque, bien entendu, de faire de l’histoire un tribunal ou un autel pour expier les fautes d’autrui3. L’anachronisme peut notamment s’inscrire dans une approche engagée lorsque la révolte des Hereros et Namas est affichée comme une « résistance nationale » à la domination coloniale étrangère quoique les insurgées n’eussent aucun projet national. Les premières manifestations nationales en Namibie ont eu lieu à partir des années 1920 lors du mandat de l’Union Sud-Africaine.

 

L’ancrage territorial de la mémoire

Après la Grande Guerre, l’ex-colonie allemande du Sud-Ouest africain (actuelle Namibie) est devenue un pays sous tutelle de l’Union Sud-Africaine. Quelques commémorations rappelant les événements de la guerre coloniale (1904-1908) ont eu lieu dans plusieurs locaux dès 1920. La minorité allemande, ainsi que Hereros et Namas, avaient de quoi se souvenir4.

 

Selon R. Koselleck, toute communauté humaine dispose d’un espace d’expérience vécue, où les gens agissent et où le passé se fait présent par la mémoire ou par l’histoire et par les rites de commémoration d’une expérience passée. En outre, les gens partagent un horizon d’expectative, en fonction duquel leurs actions sont orientées. Ce qu’on se souvient d’une expérience vécue intervient dans l’horizon de l’expectative.

 

Dans les sociétés postcoloniales composées par plusieurs groupes (ethniques, religieux etc.), la mémoire d’un groupe peut entrer en collision avec la mémoire d’un autre. L’histoire nationale doit aussi faire face à la polyphonie. Il faut rappeler que l’histoire et la mémoire enregistrent de façon différente les expériences.

 

Malgré le devoir de mémoire qui interpelle et mène à des actions de commémorations ou de réparations, l’irréversibilité de l’expérience empêche de revivre l’événement tel qu’il s’est passé. D’ailleurs, il faut se rendre compte qu’« un événement n’est pas ce qu’on peut voir ou savoir de lui, mais ce qu’il devient5 ».

 

La mémoire opère avec le souvenir de l’expérience vécue dans l’ordre de la métahistoire. Ce rapport entre mémoire et expérience peut être compris dans le cas du génocide lors de la guerre coloniale au Sud-Ouest africain sous domination allemande.

 

Comme les survivants Hereros et Namas et leurs descendants, quelques familles d’origine allemande ont aussi leur « trauma ». Les trois communautés en question ont des événements à commémorer dont le souvenir est partagé au sein de chacune. D’ailleurs, le caractère social d’une expérience relève de son partage collectif6. La mémoire collective d’un événement n’est pas la somme des mémoires individuelles. Pour l’organisation et la mise à jour de la mémoire collective les rites de commémorations jouent un rôle très important.

 

En Namibie, les descendants allemands commémorent le Waterberg Tag, les Hereros le Ohmakari Day et les Namas le Heroes Day. Ces commémorations renvoient à différents événements. Elles ne sont pas seulement des hommages posthumes à leurs aïeux tués, morts ou disparus lors de la guerre coloniale, mais aussi des occasions pour le rattachement identitaire des membres de chaque communauté et pour la mise à jour de leurs mémoires collectives.

 

Au-delà des rites de commémorations, les nouvelles générations prennent connaissance d’un événement passé par une lecture symbolique de certains paysages ou par la visite de quelques « lieux de mémoire » comme un champ de bataille ou un cimetière. Chez les Hereros, le rapatriement du corps du leader Samuel Maharero (1854-1923) et son enterrement en Okahandja en 1923 sont des jalons pour la renaissance symbolique du groupe. Depuis lors une cérémonie s’est inscrite dans le calendrier commémoratif des Hereros. Cette cérémonie a un volet religieux et un autre plutôt martial, les participants de la parade militaire portent des uniformes qui rappellent ceux de la Schutztruppe. Les Hereros commémorent aussi l’Ohamakari Day. L’endroit de la commémoration a une valeur historique et symbolique à la fois puisque c‘est de là que des milliers d’Hereros ont pris la fuite à travers le désert, un épisode tragique vu les nombreux cadavres qui gisaient dans le sable.

 

Chez les Namas, le Heroes Day a lieu à Gibeon, le plus grand foyer de Nama-Wittboi lors de la guerre coloniale. Le volet religieux de la commémoration est suivi d’un autre plutôt théâtral qui représente des événements historiques remarquables pour la communauté. Ces représentations peuvent varier, par exemple, la dernière bataille du grand leader, le capitaine Hendrik Witbooi (1830-1905), ou l’offensive des troupes allemandes au pied des montagnes, sorte de forteresse naturelle où se trouvait bon nombre de Nama-Witbooi en 1904.

 

À leur tour, les descendants allemands commémorent le Waterberg Tag dans le cimetière locale où se trouvent les dépouilles de plusieurs Allemands tombés lors de la prise de Waterberg. Il s’agit d’un lieu de mémoire pour une minorité blanche en Namibie, un point de repère pour l’identité de la communauté allemande qui représente environ 5 % de la population nationale.

 

Les différents ancrages territoriaux des commémorations en Namibie, leurs fêtes et leurs éphémérides mettent en évidence l’idiosyncrasie des mémoires collectives au sein d’une société postcoloniale. Cette caractéristique de la société nationale en Namibie a déjà été soulignée par Larissa Förster dans le cadre de son analyse sur les commémorations et leurs ancrages aux territoires7.

 

Le partage de l’expérience d’autrui et d’ailleurs

Lorsque le leader herero Kuaima Riruako a cherché de l’aide juridique aux États-Unis pour entamer une démarche de réparation et porter plainte contre l’État allemand et deux institutions allemandes, il s’emparait en quelque sorte de l’expérience d’autrui et d’ailleurs. L’analogie entre le génocide herero et la Shoah ne reste pas de l’ordre de l’expérience tragique. L’horizon d’expectative peut aussi être partagé. Pourtant, les retombés politiques de la reconnaissance du génocide de la part de l’État allemand et financières des réparations aux familles des victimes de l’holocauste, ainsi qu’auprès de l’État d’Israël, ne se sont pas reproduites dans le cas du génocide herero. Cela n’empêche pas les Hereros de poursuivre leur lutte pour la reconnaissance du génocide et d’obtenir un dédommagement d’environs de 4 milliards de dollars8.

 

Lors de sa visite officielle en Namibie, en 1998, le président allemand Roman Herzog a avoué les « fautes du passé », mais n’a assumé aucune responsabilité, malgré la pression de représentants des Hereros pour une reconnaissance officielle du génocide comme celle faite pour l’holocauste juif. Deux ans après, un comité représentant les Hereros et le Commissariat des Droits Humains des Nations Unies se sont rencontrés à Genève. Bien que l’État allemand n’ait pas cédé aux pressions et n’ait jamais reconnu sa responsabilité pour le génocide, il s’est engagé à une coopération pour le développement de la Namibie depuis 2004(9).

 

Mise à jour de la mémoire et réécriture de l’histoire

En Namibie, le remplacement des noms de rues et la construction de nouveaux monuments ou mémoriaux sont quelques exemples d’une mise à jour de la mémoire. On constate que l’envie de décoloniser le passé est liée au désir de libérer l’avenir des conflits de jadis. Malgré les motivations de se débarrasser des fantômes du colonialisme, la réécriture de l’histoire doit faire face aux multiples voix et témoignages. Une histoire nationale s’avère une tâche difficile pour une société postcoloniale puisqu’elle doit rendre équitable son récit face aux groupes qui la composent.

 

Il va sans dire que la mémoire est le souvenir d’une expérience vécue, dorénavant présente et ouverte à des transformations successives, généralement inconscientes pour les personnes. La mémoire est susceptible de période de longue latence, mais elle peut soudain se réveiller10.

 

Si la mémoire penche vers l’absolu, faisant sacré le souvenir, l’histoire relativise, prend du recul, relève d’une approche et d’une analyse critique. D’ailleurs la façon d’articuler les événements ultérieurs est différente entre mémoire et histoire. En ayant pour base les vestiges du passé, l’historien fait son récit sur ce qui a eu lieu, les événements sont intégrés dans un ensemble nourri de sens et de cohérence. Bien que la décolonisation de l’histoire et de la mémoire puisse avoir des interfaces, récit historique et mémoire peuvent s’opposer11.

 

L’Independence Memorial Museum à Windhoek est un exemple d’une démarche décolonisatrice. Pour s’éloigner de tout héritage colonial, même son bâtiment n’a aucun lien avec l’architecture coloniale, malgré l’expression remarquable de cette dernière dans le patrimoine urbain de Windhoek12. Les noms des rues sont remplacés dans le cadre d’un projet national de « namibisation » de la période postindépendance13. Il faut ajouter qu’un premier changement des noms des rues avait eu lieu lors de l’occupation britannique/sud-africaine de la Baie de Lüderitz en 1914. La Bismarckstrasse était devenue King George Street. La deuxième artère principale de la ville – alors Route de la Baie – avait été rebaptisée Botha Street et une autre Smuts Street pour honorer les deux leaders sud-africains14.

 

Après l’indépendance de la Namibie, quelques rues ont été renommées sous une nouvelle orientation (communiste). La Fidel Castro Street est un exemple de cette nouvelle période. Dans la capitale du pays, l’ancienne avenue Curt von François s’appelle depuis lors Sam Nujoma Drive. Dans la ville de Swakopmund, la Kaiser Wilhelm Strasse est devenue Sam Nujoma Avenue. Dans la ville de Keetmanshoop, la Kaiser Street a aussi été rebaptisée Sam Nujoma Drive en hommage au premier président de la Namibie15.

 

Le mémorial Heroes Acre s’inscrit aussi dans cette mouvance de décolonisation16. Il s’agit d’une représentation en relief de la lutte pour la libération de la Namibie depuis la guerre coloniale jusqu’à l’indépendance. Dans ce récit visuel il y a une conception téléologique de l’histoire. On présente également une linéarité qui va des « héros de la résistance » au colonialisme allemand jusqu’aux « héros de l’indépendance » qui se sont battus contre la domination sud-africaine. Bref, il s’agit d’un tribut aux héros de la patrie, un mémorial national de « la résistance noire » contre « la domination blanche ».

 

Les manifestations contre les monuments de la période coloniale s’inscrivent aussi dans le même courant de décolonisation. En 1993, une députée de l’Organisation populaire du Sud-Ouest africain (SWAPO), Michaela Hübschle, a pris pour cible lors d’une séance du parlement le monument en hommage au fondateur de la colonie allemande du Sud-Ouest africain, Adolf Lüderitz. Lors de son allocution, elle a fait remarquer que les prisonniers du camp de concentration, qui se trouvait sur l’île en face de la ville de Lüderitz, n’avaient pas de monument à leur mémoire17.Dans la ville de Swakopmund, le mémorial naval (Marine Denkmal) a aussi été la cible de critiques puisque, depuis 1908, ce mémorial rappelle les bataillons de marines qui ont soutenu l’action militaire de la Schutztruppe, et notamment le génocide.

 

Après toute une polémique, le mémorial du Cavalier (Reiterdenkmal) dans la capitale du pays a été déplacé en août 2009. Pendant presque 100 ans, il a été une pièce charnière dans la symbolique de la topographie coloniale et postcoloniale de Windhoek. Depuis lors situé dans un endroit externe du Musée national, au bord de la Robert-Mugabe-Avenue (avant Leutweinstraße), le Reiterdenkmal a été démonté en décembre 2013 par une entreprise nord-coréenne chargée par le gouvernement de la construction du Musée/Mémorial de l’Indépendance, exactement où le Reiterdenkmal avait été érigé en 1912.

 

Une autre démarche « décolonisatrice » a lieu aussi en Allemagne En 1985, un groupe d’historiens allemands a été invité à donner son avis sur la question du génocide du peuple Herero19. Une polémique s’est déclenchée à cause de l’emploi du mot Völkermord (génocide) par l’organisation non-gouvernementale Arbeitskreis Afrika (AKAFRIK) lors d’une session en hommage aux victimes de la guerre coloniale dans la ville de Münster. Un monument représentant un éléphant africain, érigé en 1931 à Brême et commandité par la Société Allemande de Colonisation (Deutsche Kolonialgesellschaft), est devenu un monument anticolonial lors d’une action de groupes de la société civile. En 1996, le président de la Namibie, Sam Nujoma, s’est rendu à Brême pour l’inauguration de la plaque en hommage aux victimes de la domination coloniale allemande au pied de ce monument. Quelques noms de rue en Allemagne ont également été changés. Le 9 novembre 2007, au centre de Munich, la rue von Trotha est devenue rue Herero. Ce changement est le plus emblématique puisque le nom de celui qui a donné l’ordre d’extermination (Vernichtungsbefehl) a été remplacé par l’ethnome du groupe victime de sa folie meurtrière.

 

La mémoire a aussi une histoire

Les historiens peuvent déceler les changements et les permanences, les événements plus marquants, plus troublants qui sont remaniés dans la mémoire collective tandis que d’autres sont oubliés ou refoulés. On peut donc retracer l’histoire de la sauvegarde mnémonique du passé, ses réutilisations et ses marques dans le temps présent. Ainsi l’événement de naguère revient « super-signifié » par l’écriture de l’histoire20.

 

Si la mémoire peut se faire enrober par l’histoire, cela ne veut pas dire qu’elle en dépend. Lorsque des os humains sont revenus à la surface sableuse du désert namibien, la mémoire s’est réveillée de bonne heure tandis que le fait colonial en Allemagne se faisait interpeller par les historiens. Cette année, le centenaire de la Grande Guerre fait déjà écho à la mémoire collective des Européens et des Africains, des Américains et des Asiatiques. En Namibie, Hereros et Namas, Afrikaners et descendants allemands se souviennent… Mais la mémoire collective est sélective. Il y a des choses qui sont refoulées ou oubliées tandis que d’autres sont reprises sans cesse lors de commémorations. Est-ce qu’on va se souvenir de la déportation de 1914 de quelques centaines de citoyens allemands de la Baie de Lüderitz dans des camps en Afrique du Sud ? Et les Ovambos du Nord de la Namibie, quels souvenirs auront-ils de l’occupation sud-africaine de 1914 ? L’histoire n’a nul droit de suzerain envers la mémoire. L’interpellation de l’un vers l’autre est souvent porteuse d’une ouverture du regard sur le passé. Dorénavant, on doit prêter oreille à la polyphonie de la mémoire et de l’histoire, quoique cela puisse s’avérer cacophonique pour certains.

 

Références

 « “Mandela statt Mohren” Initiative will an südafrikanischen Nationalhelden statt am Schloss an der Mohrenstraße erinnern », Der Tagesspiegel. Berlin, 13/12/2013. En ligne: www.tagesspiegel.de/berlin/mandela-statt-mohren/9212240.html

 Stephan Wiehler, « Berlins Schlossplatz sollte nach Samuel Mahrero benannt werden », Der Tagesspiegel, Berlin, 16/12/2013. En ligne: www.tagesspiegel.de/meinung/anstatt-nelson-mandela-platz-berlins-schloss...

 Sur ce sujet voir le chapitre de Pascal Ory, « Du rôle des historiens dans des procès récents », in Jean-Pierre Bacot et Christian Coq (sous la direction de), Travail de mémoire 1914-1998. Une nécessité dans un siècle de violence, Autrement, Collection Mémoires, n° 54, Paris, janvier 1999. Voir aussi l’article de Jean-Pierre Rioux, « Pas de tribunal de l’histoire », Le Monde des débats, décembre 1999.

 Sílvio M. de S. Correa, « History, memory, and commemorations: on genocide and colonial past in South-west Africa », in Revista Brasileira de História, São Paulo, v. 31, nº 61, 2011, p. 85-103.

 Michel de Certeau, La prise de parole et autres écrits politiques, Le Seuil, coll. « Points », 1994, p. 51.

 Voir Michèle Leclerc-Olive, « Les figures du temps biographique », Revue internationale de Sociologie, vol. 104, p. 1998, 97-120 ; Jean-Luc Petit « La constitution de l’événement social », Raisons Pratiques (Dossier « L’événement en perspective »). n. 2, EHESS, 1991, p. 09-38.

 Larrisa Förster, « Der deutsche Friedhof am Waterberg », in Jürgen Zimmerer und Joachim Zeller (Hrgs.), Völkermord in Deutsch-Südwestafrika: Der Kolonialkrieg (1904-1908) in Namibia und seine Folgen, Ch. Links Verlag, Berlin, 2004, p. 209-214.

 Voir « German minister says sorry for genocide in Namibia », The Guardian, 16/08/2004, www.guardian.co.uk/world/2004/aug/16/germany.andrewmeldrum.

 « Germany admits Namibia genocide », BBC News, 14/08/2004, http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/3565938.stm ; « Germany regrets Namibia “genocide” », BBC News, 12/01/2004, http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/3388901.stm

 Pierre Nora et le métier d’historien, « La France malade de sa mémoire », Propos recueillis par Jacques Buob et Alain Frachon, Le Grand Entretien, Le Monde 2, n° 105, 18 février 2006.

 François Marcot « Devoir de mémoire et légitimité de l’oubli », in Journée d’études organisée par le Musée de la résistance et de la déportation, la Maison des sciences de l’homme Claude-Nicolas-Ledoux et le Laboratoire des sciences historiques de l’Université de Franche-Comté, Besançon, 30 avril 2003, http://www.fondationresistance.com/actualites/themes/devoirmemoirelegiti...

 Joachim Zeller. « Symbolische Politik. Anmerkungen zur kolonialdeutschen Erinnerungskultur », in Jürgen Zimmerer u. Joachim Zeller (Hrsg.), Völkermord in Deutsch-Südwestafrika. Der Kolonialkrieg (1904–1908) in Namibia und seine Folgen, Links Verlag, Berlin, 2004, p. 203.

 Pour d’autres exemples de la « namibisation », cf. Christian Bader. La Namibie, Karthala, Paris, 1997, p. 167-181.

 « Kolonie und Heimat » Kriegs-Nr. 28, Jahrgang VIII, 1914, p. 11.

 Joachim Zeller, « Symbolische Politik. Anmerkungen zur kolonialdeutschen Errinerungskultur », in Jürgen Zimmerer u. Joachim Zeller (Hrsg.), Op. cit., p. 204. Voir aussi Winfried Speitkamp, « Kolonialherrschaft und Denkmal. Afrikanische und deutsche Erinnerungskultur im Konflikt », in Wolfram Martini (Hg.), Architektur und Erinnerung, Göttingen, 2000, p. 165-190.

 Pour une analyse sur les principaux monuments de la Namibie de la période coloniale et postcoloniale, cf. Joachim Zeller, Kolonialdenkmäler und Geschichtsbewusstsein. Eine Untersuchung der kolonialdeutschen Erinnerungskultur, Frankfurt/M., 2000 ; Joachim Zeller, « Kolonialkrieg und Denkmal. 100 Jahre Politik mit der Erinnerung », in Förster, Larissa; Henrichsen, Dag; Bollig, Michael (Hrgs.), Namibia – Deutschland: Eine geteilte Geschichte, Widerstand, Gewalt, Erinnerung, Köln 2004, p. 124-143.

 Joachim Zeller, « Symbolische Politik. Anmerkungen zur kolonialdeutschen Erinnerungskultur », in Jürgen Zimmerer u. Joachim Zeller (Hrsg.), op. cit., p.203.

Cf. www.az.com.na/fotogalerie/reiterdenkmal-vom-sockel-gehoben.92031.php

 Pour participer au débat l’ONG Arbeitskreis Afrika (AKAFRIK) a invité les historiens suivants : Horst Gründer (Université de Münster), Manfred Hinz (Université de Brême), Henning Melber (Université de Kassel) et Helmut Bley (Université de Hannover).

 Paul Ricœur, « Événements et sens », Raisons Pratiques (Dossier « L’événement en perspective »). n. 2, EHESS, 1991, p.55.

 

Professeur d’histoire à l’Universidade Federal de Santa Catarina (Brésil), il a été chercheur invité à l’INRS du Québec (2005), à l’IICT à Lisbonne (2013) et actuellement à l’IEA de Paris. Ses derniers travaux portent sur l’histoire de l’Afrique à l’époque coloniale et l’histoire des savoirs et des réseaux savants au xixe siècle. Il est également coordinateur du projet de recherche « L’Afrique et les Africains dans les caricatures » et du Laboratoire d’études en histoire de l’Afrique (LEHAf) auprès du département d’histoire de l’UFSC.

fellows

Histoire coloniale et postcoloniale
Histoire moderne
01/10/2013 - 30/06/2014
15/12/2015 - 30/01/2016

institut

01/01/2008
01/02/2011