Horasis. Vision et épiphanie à l'âge hellénistique et impérial romain d'après les papyrus grecs d'Egypte.
date
adresse
Collegium de Lyon, 15 parvis René-Descartes, 69007 Lyon, salle R143
lien internet
Si on tient compte de l'expérience religieuse du monde ancien, c'est la vision qui joue un rôle décisif en tant que réseau de connaissances surnaturelles et révélations divines. La nostalgie de l'Eden, c'est-à-dire le désir de dépasser les bornes de sa condition humaine, est toujours active dans les typologies de l'épiphanie, qui octroient un contact direct avec les dieux par une perception sensible, essentiellement visuelle, du sacré.
Quant à l'épiphanéia, du point de vue de la méthodologie, il faut d'abord s'interroger: qu'est-ce que c'est que l'Homme ancien voit, quand il affirme avoir vu un dieu ? La rédaction écrite de la vision, pas forcément exempte de contradictions, représente un unicum dans l'histoire de l'esprit. Quelques tendances de comparaison forcée pourraient établir de faux parallèles, sans gagner l'intellection des textes, à la lumière de leur inépuisable profondeur spirituelle et idéologique. Là où on essaie d'exprimer l'inexprimable, toute recherche est vouée à l'échec, si on néglige les faits de l'histoire de la religion et les données de la philologie.