Alan Forrest
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La fin de la domination française sur l’Atlantique
« Mon but est d’écrire une histoire du déclin de l’Atlantique français de son apogée dans les décennies précédant la Révolution à sa disparition finale au cours de la première moitié du XIXe siècle. Cela ne peut être expliqué de manière adéquate en termes exclusivement économiques ; ce déclin avait ses racines dans les idéaux des Lumières,dans la politique révolutionnaire et dans les destructions dues à la guerre. Il a été également conforté par les aspirations des esclaves des plantations des Caraïbes et par l’exemple donné par l’Amérique en 1776. Je vais utiliser mes travaux antérieurs sur la Révolution française et les guerres révolutionnaires et napoléoniennes pour discuter de l’expérience individuelle de ceux qui sont impliqués des deux côtés de l’Atlantique. Je vais aussi chercher à intégrer des concepts issus des études britanniques et américaines sur l’esclavage et son abolition. Le déclin de l’atlantique française et de ses grandes villes portuaires ne peut être expliqué dans un contexte purement national, il doit être replacé dans son contexte transnational. »
biographie
Alan Forrest est professeur d’histoire moderne à l’Université de York et ancien directeur du Centre pour les études du dix-huitième siècle. Il a auparavant enseigné à l’Université de Stirling et de Manchester avant de s’installer à York en 1989.
Il travaille dans le domaine de l’histoire française moderne, notamment la période de la Révolution française et l’Empire; il est particulièrement intéressé par l’histoire des provinces françaises pendant la Révolution et les réponses des populations locales à l’administration centrale; il a publié de nombreux ouvrages sur la culture militaire et sur l’expérience de l’individu dans la guerre, et - au cours des dernières années - a développé un intérêt pour la recherche plus loin dans l’histoire de l’atlantique française au XVIIIe et XIXe siècles.
Il a contribué à des conférences et des volumes de collaboration dans de nombreux pays européens, ainsi qu’en Australie et aux États-Unis, et il a été invité à l’Ecole des Hautes Etudes à Paris. Il est président de la Commission internationale sur l’Histoire de la Révolution française, affiliée au Comité International des Sciences Historiques.De 2005 à 2009, il a géré un projet de recherche financé par le PAC "Nations, frontières, identités: Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes dans l’expérience européenne", la partie britannique d’une collaboration internationale sur l’expérience et la mémoire de la guerre avec Etienne François de la Frei Universität de Berlin. Avec Rafe Blaufarb et Karen Hagemann, il édité une série de livres sur la « Guerre, Culture et Société, 1750-1850 », publiés par Palgrave-Macmillan.