Clarisse Herrenschmidt

Clarisse Herrenschmidt
pas labex
pas Eurias

dates de séjour

01/10/2009 - 30/06/2010

discipline

Anthropologie et ethnologie

Fonction d’origine

Chargée de recherche

Institution d’origine

LAS, CNRS (France)

pays d'origine

France

projet de recherche

Corps et monnaies frappées

Le projet que je présente constitue davantage, dans l’état actuel de ma pensée, un cadre programmatique qu’un projet. Il montre comment la question « corps et monnaie frappée » s’est posée dans mes travaux antérieurs et que je n’ai pas pu la traiter. Elle a de l’intérêt en elle-même. Plusieurs chemins d’accès s’ouvrent au chercheur, mais deux directions me paraissent se dégager. L’une qui se dirige vers l’étude des images monétaires (animaux, dieux, portraits, rois), des mythes en relation à elles, des métaphores (féminines ?) de la monnaie dans la littérature, du symbolisme des objets monétaires d’avant la monnaie frappée. L’autre qui interroge les supports monétaires comme les métaux précieux, le papier, puis les flux d’électrons (la « dématérialisation » contemporaine), ce que ces supports véhiculent comme représentation de l’homme, du travail de son corps et de la monnaie, enfin ce que leur transformation a supposé comme démarche et induit comme conséquence.

biographie

Anthropologue sans être ethnologue, Clarisse Herrenschmidt, spécialiste de l’Iran perse et élamite, ainsi que la Grèce ancienne, pratique l’anthropologie des sociétés anciennes et l’anthropologie des écritures. A partir de la philologie, ses questions se sont tournées vers la religion mazdéenne et l’ont portée à l’anthropologie religieuse : problème du mariage entre proches ("incestueux"), du rituel polotico-religieux et de la cosmologie mazdéenne, ainsi qu’à l’analyse de mythes et des idées scientifiques (Démocratie et le mazdéisme iranien). Sa formation de linguiste et de philologue l’ont amenée à problématiser l’écriture, non seulement selon le questionnement de la linguistique, c’est-à-dire du rapport que les signes entretiennent avec la langue écrite, mais selon l’axe de l’anthropologie, c’est-à-dire du rapport qu’indiquent les signes sur les idées, les usages et la symbolique de la langue, de la parole et de l’origine du langage, que toute écriture véhicule et dont toute société se soucie.