Le projet que je présente constitue davantage, dans l’état actuel de ma pensée, un cadre programmatique qu’un projet. Il montre comment la question « corps et monnaie frappée » s’est posée dans mes travaux antérieurs et que je n’ai pas pu la traiter. Elle a de l’intérêt en elle-même. Plusieurs chemins d’accès s’ouvrent au chercheur, mais deux directions me paraissent se dégager. L’une qui se dirige vers l’étude des images monétaires (animaux, dieux, portraits, rois), des mythes en relation à elles, des métaphores (féminines ?) de la monnaie dans la littérature, du symbolisme des objets monétaires d’avant la monnaie frappée. L’autre qui interroge les supports monétaires comme les métaux précieux, le papier, puis les flux d’électrons (la « dématérialisation » contemporaine), ce que ces supports véhiculent comme représentation de l’homme, du travail de son corps et de la monnaie, enfin ce que leur transformation a supposé comme démarche et induit comme conséquence.