Cette étude vise à développer une théorie basée sur les connaissances indigènes africaines pour conceptualiser le phénomène complexe et omniprésent de l'oppression.
Appelée chikwamboisme ou théorie chikwamboiste, elle propose un cadre épistémique pour la compréhension de l'oppression humaine, qui a été historiquement institutionnalisée sous diverses formes, notamment l'esclavage, le féodalisme, le capitalisme, le colonialisme, l'apartheid, l'impérialisme et d'autres formes localisées d'exploitation basées sur le genre, la race, la religion, l'âge ou la culture. L'oppression (humaine) est comprise comme la soumission (généralement de manière systémique, manifeste et/ou dissimulée) d'un individu ou d'un groupe à des formes de domination par un autre individu, groupe ou organisation, entraînant une privation de l'opprimé dans tous les domaines de la vie. La ténacité et les dommages incessants de l'oppression à l'humanité constituent le problème de recherche de cette étude, nécessitant l'interrogation de sa nature pour en comprendre les idées conceptuelles. L'oppression alimente l'injustice humaine et entrave la quête de l'humanité pour son sens existentiel. Étant donné que l'oppression mute, il est donc impératif pour les chercheurs de théoriser et de découvrir de nouvelles perspectives afin de développer de nouvelles stratégies pour la combattre. La signification de cette théorie réside dans sa construction à partir des épistémologies centrées sur l'Afrique, souvent marginalisées en raison de la domination épistémique mondiale de l'intellectualisme occidental.