Anne Dubos

Anne Dubos
pas labex
pas Eurias

dates de séjour

01/10/2016 - 30/06/2017

discipline

Anthropologie et ethnologie

Fonction d’origine

Enseignante

Institution d’origine

Université de Paris 8/École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI) (France)

pays d'origine

France

projet de recherche

Fantôme de la forme graphique, pour une archéologie du geste

L’étude de l’histoire des théâtres indiens met en évidence la variété des techniques du corps de l’acteur. Sur la base de l’analyse de cas concrets de performance, la recherche d’Anne Dubos vise à mesurer la transformation du geste à travers le temps et l’espace. Interrogeant les progrès épistémologiques et technologiques, Anne est l’auteur de plusieurs installations transmédia qui combinent performance traditionnelle et arts numériques. Le but de sa recherche est de concevoir des outils interactifs où la connaissance est étroitement associée à la performance du corps. Elle interroge par là les processus d’archive du geste technique au sein des politiques de conservation du patrimoine. Son projet tend également à générer de nouveaux outils d’archivage pour les sciences sociales.

biographie

Anne Dubos est anthropologue et artiste transmédia. Sa thèse de doctorat d’anthropologie sociale, soutenue en janvier 2013 à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS), porte sur la transmission du geste dans la pratique des théâtres contemporains au Kérala (Inde du Sud). Dans la lignée de Marcel Mauss, Leroi-Gourhan, Adam Kendon ou Marcel Jousse, elle interroge la définition du geste humain. À travers une étude morphogénétique des théâtres où la capture des mouvements permet d’illustrer leur métamorphose à travers le temps et l’espace (D’Arcy Thompson : 1917), sa recherche repose sur l’hypothèse selon laquelle la vie du geste est régie selon une écologie de pratique (Bateson : 1983). À Paris comme en Inde, elle organise des ateliers de recherche transdisciplinaires où l’acteur est « agent » : il est à la fois auteur et complice de la trace qu’il forme avec son corps dans l’espace du dispositif. À la recherche de nouveaux paradigmes, elle interroge l’émergence de nouvelles théories sur la perception du mouvement et la cognition. Pour cela, elle a fondé la compagnie Little Heart Movement, au sein de laquelle collaborent danseurs, comédiens, artistes numériques ingénieurs, informaticiens, chanteurs, musiciens, anthropologues, géographes, architectes, psychologies et (bio)mécaniciens