Benjamin Hegarty
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Virus symbiotiques : anthropologie au-delà de l'humain, théorie queer et virologie
L'un des volets de la recherche sur la symbiose virale porte sur le pegivirus humain, anciennement connu sous le nom de "GB-V" ou "Good Boy Virus". Il a été démontré que le pegivirus avait des effets bénéfiques sur ses hôtes, ce qui a conduit à penser qu'il pourrait servir de « biovaccin » à une époque où la résistance aux anti-microbiens ne cesse de croître.
Ce projet se propose d’étudier, en collaboration avec d’autres chercheurs parisiens ce que « Good Boy » peut nous apprendre à une époque d'effondrement écologique et d'inégalités économiques.
Il développera un cadre théorique à l'intersection de l'anthropologie au-delà de l'humain, de la théorie queer et de la virologie. Il s'agira en particulier de développer de nouvelles formes empiriques de théorie queer, inspirées de l'activisme et de la science citoyenne qui ont émergé parmi les militants du sida au sein d'ACT UP dans les années 1980 en France.
Il s'agira en particulier de développer de nouvelles formes empiriques de théorie queer, inspirées de l'activisme et de la science citoyenne qui ont émergé parmi les militants du sida au sein d'ACT UP dans les années 1980 en France.
Une ethnographie multispécifique des virus tire son urgence à la fois d'une impasse théorique et d'un défi politique. Les virus sont souvent décrits comme s'ils avaient des intentions malveillantes. Il en résulte un dérapage permanent entre menaces de nature virale et menaces de nature humaine sous l'angle de la sécurité des individus, ce qui conduit à des expressions de xénophobie, de racisme et d'homophobie. L'expérience du pegivirus humain permet de mieux comprendre la promesse d'une vie éthique avec les virus.
biographie
Benjamin Hegarty est chercheur associé au sein du programme de santé pour l'Asie et le Pacifique du Kirby Institute, UNSW Sydney. En sa qualité d'anthropologue médical, il s'intéresse à la manière dont la subjectivité sexuelle et l'incarnation du genre façonnent la répartition de la santé, de la maladie et des inégalités, sur la base d'un travail de terrain dans les zones urbaines d'Indonésie. La plupart de ses recherches ont porté sur l'impact de la violence structurelle sur les communautés transgenres en Indonésie. Plus récemment, il a étudié les effets durables de l'inégalité dans l'accès au dépistage et au traitement du VIH, ainsi que les transformations entraînées par la biomédicalisation de la prévention et du traitement, en collaboration avec des chercheurs indonésiens.