Alonso Barros
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Propriétés cachées: les personnes, la mort et les masques juridiques en Amérique du Sud
Rappelons-nous la fameuse déclaration d’Albert Camus « la propriété c’est la mort »: je tiens à explorer et à écrire sur ce que nous devons aux morts en termes de propriétés, telles que produites par les gouvernements chiliens et français légalement institués au cours du 19ème siècle, dans le contexte des guerres et des conflits d’après-guerre sud-américains, des réparations et des compensations, et entreprises au nom des Français et autres ressortissants européens. Je cherche à comprendre et à expliquer la chromatographie de l’inégalité à l’œuvre en Amérique latine et affichée dans les discours sur la propriété, surtout quand ils se réfèrent à des processus de racialisation (post) coloniale - encore effectivement relayés par le biais des médias nationaux dans tous les pays concernés, et pouvant entrainer la guerre. Ce qui nous mène à l’époque actuelle de troubles internationaux aux frontières et de xénophobie partagée dans le cône sud.
biographie
Avocat (Pontificia Universidad Católica, Santiago du Chili) et Ph.D. (University of Cambridge, Département d’Anthropologie Sociale). Mon travail se concentre sur l’anthropologie juridique et les droits humains en Mesoamérique et Amérique Latine. Basé de longues périodes sur le terrain parmi les Mixe de Oaxaca (Mexique) et entre les communautés des peuples Atacama, Aymara et Quechua de l’Altiplano Argentin, Bolivien et Chilien, mon travail associe l’ethnographie des peuples et des régimes d’archives au données historiques et juridiques de longue durée qui permettent d’étudier les historicités en conflit et les politiques de mémoire et du temps. J’aborde les cycles de (dé- et re) territorialisation des régimes de vérité, leurs domaines d’objets ’verticaux’ en les démêlant la trame de liaisons ’horizontale’ en terme de propriété. Entre 2006 et 2009, j’ai été Directeur de Recherche du projet FONDECYT (Fond National pour la Science et la Technologie du Chili) "Discrimination, identité et inégalité en périodes de crise: ethnohistoire juridique et politique de San Pedro de Atacama et Chiu-Chiu (19ème et 20ème siècles)". Mes publications en espagnol révisent les comptes-rendus nationalistes des guerres républicaines du 19ème siècle, en mettant en évidence des génocides souvent éclipsés par d’autres formes de guerre en Amérique du Sud. Mon travail participe à des débats anthropologiques sur les droit humains des peuples indigènes, la géopolitique, la propriété intellectuelle et les connaissances traditionnelles sur l’eau et la terre, la racialisation, les médias, l’ethnobotanique, l’archéologie, la responsabilité sociale des entreprises et des ontologies communautaire. Depuis 2013, il travaille comme avocat, médiateur et arbitre pour les peuples autochtones et les communautés impliquées dans l'industrie extractive dans le désert d'Atacama. Il essaie de publier régulièrement ses résultats de recherche politiquement engagés.