Conférence de Gérard Minaud
date
adresse
Amphithéâtre Simone Weil, IEA de Nantes, 5 allée Jacques Berque, 44000 Nantes
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La valorisation de l'esclave romain
" Dans le monde romain, avoir des esclaves répondait à plusieurs besoins : économiques, domestiques ou sociaux. On pourrait parler d’esclaves de production, de confort ou de standing. Il n’y avait pas un seul profil d’esclave, ni par l’origine de cette personne, ni par l’utilisation qui en était faite, ni par le devenir qui l’attendait. Néanmoins, tout esclave avait un coût, d’acquisition et d’entretien ; en contrepartie, il servait son maître en assurant un travail ou des prestations.
Un simple rapport comptable entre produits et charges aurait pu définir la valeur d’un esclave, toutefois des spécificités du monde romain écartent cette hypothèse dans de nombreux cas.
Un esclave pouvait en effet se reproduire, transmettre ses connaissances ou faire l’objet d’une spéculation à court terme en étant valorisé par le biais d’une formation professionnelle afin d’être revendu avec une plus-value. Sur du long terme, un esclave particulièrement habile en affaire constituait même un capital risk. Quand un maître affranchissait un tel esclave, le droit romain lui réservait, notamment, une partie de la fortune de son ancien esclave une fois décédé.
Comment donc valoriser un esclave en comptabilité dans l’Antiquité romaine, était-ce même seulement possible ou envisagé ? "